Avant d'être nommé principal suspect dans les explosions qui ont tué 39 touristes étrangers et en blessé 28 autres, le groupe n'était connu que pour avoir vandalisé des statues bouddhistes.Pourtant, les signes de radicalisation se sont multipliés depuis que le groupe aurait pris le marteau devant les statues bouddhistes du district de Kegalle.

Dans le même temps, les autorités ont déclaré que 24 personnes avaient été arrêtées à la suite des attentats de Pâques et qu'elles cherchaient des liens entre le groupe et des bailleurs de fonds étrangers."Nous ne voyons pas que seule une petite organisation de ce pays peut faire tout cela", a déclaré Senaratne.

La présidence sri-lankaise a déclaré dans un communiqué que "les services de renseignements ont indiqué qu'il existe des groupes terroristes internationaux qui sont derrière les terroristes locaux". Le Soufan Centre, un groupe basé à New York qui surveille les menaces à la sécurité mondiale, a déclaré que les attentats à la bombe perpétrés au Sri Lanka portaient toutes les "marques" des "attaques perpétrées par d'autres groupes salafi-djihadistes, en particulier ceux où des groupes locaux reçoivent un soutien étranger".

 "Ces attaques sont conçues pour accroître les tensions sectaires et déstabiliser les gouvernements des pays où elles se produisent", a déclaré une étude du Soufan Center.Selon un rapport publié par le groupe en janvier, Al-Qaïda et l'Etat islamique souhaitaient recruter des adeptes en Asie du Sud. Leur propagande "a mis en lumière les injustices contre les musulmans au Bangladesh, au Myanmar, en Inde et au Sri Lanka". 

On se demande maintenant si la police sri-lankaise a fait assez pour contrer les craintes d'attentats-suicides contre les églises.Le porte-parole du gouvernement a toutefois déclaré que le chef de la police, Pujuth Jayasundara, devrait envisager de démissionner à la suite des attaques. Deux ministres ont également évoqué les défaillances du renseignement. 

Le ministre des Télécommunications, Harin Fernando, a tweeté: «Certains officiers du renseignement étaient au courant de cet incident. Par conséquent, il y avait un retard dans l'action. Il faut prendre des mesures sérieuses pour savoir pourquoi cet avertissement a été ignoré. '