• Le pasteur de l’église où a eu lieu le crime parle et fait de graves révélations

     

     

    Le pasteur de l’église où a eu lieu le crime parle et fait de graves révélations

     

     

    Le meurtre perpétré dans l’église « La Cité du Salut » d’Anoumabo (Marcory), le jeudi 23 mai 2019, livre au fur et à mesure, ses secrets. Après les premiers aveux de Ouagraoua Esaï Patindé, présumé meurtrier qui a affirmé avoir agi pour empocher la somme de 12.000 francs Cfa, Badey Samuel Armand, pasteur-résident de l’église citée, rompt le silence. C’est à travers un échange que nous avons eu avec lui, le lundi 27 mai 2019, peu après 7h.

    Comment Ouagraoua Esaïe Patindé est arrivé à la « Cité du Salut »?

    Badey Samuel Armand explique que depuis un an, Patindé est dans ladite église. « C’est un nouveau converti. Il était musulman. Il est venu à notre religion, car se disant persécuté par ses ex-coreligionnaires qui lui auraient tout arraché. Il fait tout à l’église. Il bénéficie de tout, s’étant présenté à nous comme un indigent », détaille-t-il. Désormais membre de ladite église, Patindé bénéficie de l’assistance spirituelle d’un tuteur qui suit tous ses faits et gestes, poursuivit le pasteur-résident.

    Mais depuis le début du mois de mai 2019, Esaïe Patindé se fait de moins en moins présent aux cultes de la Cité du Salut. Son tuteur interpelle alors le pasteur Badey Armand. « Nous l’avons convoqué. Le mardi 21 mai 2019, je l’ai reçu à mon bureau, pour savoir les raisons de ses absences. Il a répondu qu’il avait eu un job, celui de chauffeur de wôrô-wôrô (taxi communal, ndlr). Nous avons dit Dieu soit loué. Dès lors, nous lui avons signifié qu’partir du moment où il a eu un job, il n’est plus question de séjourner à l’église, qu’il laisse la place à d’autres indigents. Il a répondu que ça ne marche pas, qu’il venait à peine de commencer le job de chauffeur », fait savoir Bady Samuel.

    La terrible nuit

    Le pasteur qui dit laisser Patindé se débrouiller en attendant un job décent, ne lui a pas tenu rigueur. Le jeudi 23 mai 2019, alors qu’il se reposait, il a été tiré de son sommeil. « A 5h30, le jeudi (23 mai 2019, ndlr), l’un des pasteurs m’appelle pour me dire qu’un corps a été décapité sur la chaire. Ce pasteur qui n’habite pas loin de l’église, dit avoir été averti par une fidèle.

    À notre arrivée, effectivement un corps sans tête gisait dans son sang. C’est à travers un bandage au pied que nous avons su que c’est le chantre Kanga Tano Sylvio Constant. Il avait eu un accident de travail. Donc il protégeait sa blessure par cette bande. La tenue de la veille était encore sur le corps sanguinolent. C’est comme cela que nous avons pu savoir que c’est Kanga Tano Sylvio », révèle le pasteur-résident de la Cité du Salut.

    La traque

    « La Cité du Salut » a beaucoup de fidèles, mais les responsables prennent soins de ficher chacun. « Nous avons des dossiers individuels de chaque fidèle. C’est ainsi que nous avons sorti le dossier de Ouagranoua Esaïe Patindé avec tous ses documents administratifs, y compris sa carte nationale d’identité burkinabé, que nous avons photocopiée pour insérer dans ledit dossier ainsi que tous ses contacts téléphoniques. Nous sommes allés porter cela au commissariat, et signalé ce qui s’est passé dans la nuit du jeudi dans notre église », laisse entendre pasteur Armand.

    Contrairement à l’attitude de Ouagraoua Esaïe Patindé qui se présente depuis les événements du jeudi comme quelqu’un qui est victime d’un début de démence, le pasteur-résident se veut clair : « Il n’est pas fou. Il est en pleine possession de ses facultés. Nous savons de quoi nous parlons ». Et de faire des précisions concernant le lien entre l’église « La Cité du Salut » et l’église internationale de la puissance du saint esprit. « La Cité du Salut n’est pas une annexe de l’église internationale de la puissance du saint esprit. C’est une église-mère, et les annexes sont à Yopougon et à Divo. Je ne connais pas non plus Niva Jean, le pasteur de l’église internationale de la puissance du saint esprit. Nous nous sommes vus pour la première fois au commissariat du 26e arrondissement, vendredi 24 mai 2019. », conclu-t-il en appelant de tous ses vœux, l’éclatement de la vérité et l’application de la justice dans toute sa rigueur, dans cette affaire horrible qu’est la mort du chantre Kanga Tano Sylvio Constant qui devrait passer « appelé » les prochains jours.

     
     
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