Une femme transgenre a été moquée par une foule et agressée à Paris avant d'être sauvée par la police en marge d'une manifestation organisée par des Algériens dimanche.

Julia, 31 ans, raconte qu'elle tentait de se rendre au métro depuis la place de la République, dans la capitale française, lorsqu'elle a été chahutée et maltraitée par des hommes qui manifestaient contre le président Abdelaziz Bouteflika.

Les images montrent qu'on lui a crié dessus avant d'aller confronter l'un des hommes qui la battait à plusieurs reprises au bras. 

Des membres de la foule peuvent être entendus en train de se moquer, tandis que d'autres tentent d'intervenir avant que la police ne s'empare de la situation. 

 

La vidéo a été partagée sur les réseaux sociaux par Lyes Alouane, une activiste LGBTQ +, qui a déclaré: «Agression transphobe. C'est bien au centre de Paris, sur la [Place de la] République. Honteux pour notre pays [emoji drapeau français].

"Honteux pour le drapeau que vous pensiez honorer [emoji du drapeau algérien]".

M. Alouane a déclaré aux médias locaux: «Les hommes ont commencé à l'humilier en chantant une chanson destinée à la sexualiser, à la ridiculiser. Puis un homme l'a crachée. La victime s'est mise en colère et a essayé de se mettre à l'écart. Alors l'homme a commencé à la frapper.

L'incident a eu lieu dimanche mais n'a été partagé qu'en ligne mardi matin et a été vu plus d'un million de fois depuis sa publication.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a déclaré qu'une enquête devait être ouverte pour identifier les agresseurs et que les médias locaux confirment que des enquêteurs ont officiellement ouvert un dossier.

Le maire a tweeté qu'elle était «indignée de cette agression transphobe, que je condamne avec la plus grande fermeté. Je veux assurer la victime de tout mon soutien. 

"Les parties coupables de cet acte intolérable doivent être identifiées et poursuivies."

À la suite de manifestations nationales et étrangères, le Conseil constitutionnel algérien s'est réuni mercredi pour confirmer la démission du président Abdelaziz Bouteflika. 

 

Julia a confié à la presse locale qu'elle tentait de se rendre au métro, mais que "trois personnes m'ont bloquée" (photo: les manifestants tiennent des grenades fumigènes sur la place de la République dimanche), rien ne laisse supposer qu'ils étaient impliqués dans le procès. incident)

Les Algériens se sont réveillés dans une ère nouvelle et incertaine, après le départ de leur dirigeant de 20 ans. 

Un allié de Bouteflika - le président de la chambre haute du Parlement, Abdelkader Bensalah - devrait prendre la relève en tant que dirigeant par intérim tandis que l'Algérie planifie des élections présidentielles. 

Les voisins internationaux surveillent de près ce qui se passera à côté du pays riche en gaz et acteur clé de la lutte mondiale contre le terrorisme.