Il s'agit de la secrétaire du camp de la mort de 96 ans qui a été arrêtée après s'être enfuie en Allemagne avant son procès pour complicité de meurtre de masse contre les nazis.

Irmgard Furchner, qui a été surnommée la "secrétaire du mal", devait être jugée hier devant le tribunal régional d'Itzehoe pour avoir aidé à la mort de 11 412 prisonniers au camp de la mort de Stutthof entre 1943 et 1945.

Elle n'avait que 18 ans lorsqu'elle a commencé à travailler au camp de Stutthof sur la côte baltique en Pologne occupée par les nazis, et est la première femme à être jugée depuis des décennies pour des crimes liés au Troisième Reich.

Mais le juge Dominik Gross a été contraint de suspendre l'affaire à 10h10 et de lancer une chasse à l'homme pour la nonagénaire après qu'elle ne s'est pas présentée.

Le tribunal a appris qu'elle avait été vue pour la dernière fois en train de quitter sa maison de retraite dans un taxi avant 7h30 et de se diriger vers une gare locale.

À 13 h 50, la police a retrouvé Furchner dans une rue du nord de Hambourg, à environ huit kilomètres de l'endroit où elle a été vue pour la dernière fois. On pense qu'elle a pris un train pour la ville, avant de partir à pied.

Elle est actuellement détenue dans un poste de police proche de l'endroit où elle a été retrouvée et est interrogée par des policiers, a rapporté Bild .

Le tribunal décidera maintenant de la placer en détention provisoire, tandis que l'audience initiale de Furchner sur les accusations de meurtre a été suspendue jusqu'au 19 octobre.

Peu de temps après sa disparition, il est apparu qu'elle avait écrit une lettre manuscrite au tribunal le 8 septembre disant qu'elle n'assisterait pas à son procès tout en demandant à être jugée par contumace - ce qui n'est pas autorisé par la loi allemande.

Elle a écrit: «En raison de mon âge et de mes limitations physiques, je n'assisterai pas aux dates d'audience et je demanderai à l'avocat de la défense de me représenter.

« Je voudrais m'épargner ces embarras et ne pas me ridiculiser envers l'humanité.

Cependant, il semble que personne ne croyait qu'elle tenterait réellement de fuir le procès.

Cela a également mis en évidence des lacunes potentielles dans le système judiciaire, a-t-il déclaré. « Même si la femme est très âgée, n'aurait-on pas pu prendre des précautions (pour l'empêcher de fuir) ? Où est-elle allée? Qui l'a aidée ? a-t-il déclaré à l'AFP.